D'où provient l"hyperactivité des enfants ?
D'une part l'origine psychologique, de l'autre, ceux pour qui le dysfonctionnement cérébral est organiqueSi les avis divergent quant à ses origines, il est certain que l’hyperactivité est une maladie à part entière (qui n’est pas liée à un retard mental, ni à une tumeur cérébrale).
Deux grandes écoles s’opposent sur les causes de la maladie. Or le traitement entrepris est fonction de la cause admise par le médecin (ou l’établissement) qui prend l’enfant en charge.
Origines psychologique et organique
D’une part l’origine psychologique, de l’autre, ceux pour qui le dysfonctionnement cérébral est organique, c’est à dire qu’il vient d’un trouble des neurones (cellules cérébrales). Les chercheurs s’accordent toutefois de plus en plus à penser que la maladie est neuro-biologique (neurones).
Les plus récentes études tendent à démontrer le rôle des gènes dans la pathologie, en particulier une association entre déficit génétique, troubles de l’attention et hyperactivité.
Comme dans beaucoup de maladies, la situation est complexe : les études portant sur des jumeaux et des enfants adoptés ne permettent pas d’exclure les facteurs environnementaux.
Les mécanismes
Les mécanismes de la maladie restent aussi obscurs que ses origines. Cependant les effets des médicaments utilisés dans le traitement de l’hyperactivité mettent en évidence un trouble biochimique quantitatif, comme dans d’autres troubles tels que la dépression. Les neurotransmetteurs (la dopamine, la sérotonine en particulier) échangés par les neurones sont perturbés dans la maladie.
Selon les estimations, entre 3 et 5% des enfants d’âge scolaire sont hyperactifs, soit 150 000 à 300 000 enfants. Par ailleurs, le nombre de cas diagnostiqués est en augmentation. Preuve, peut être, d’un meilleur dépistage de la maladie.
Pathologie essentiellement masculine
L’hyperactivité semble une pathologie essentiellement masculine. Le sexe ratio varie de 4 à 1 ou de 9 à 1 en faveur des garçons en fonction des études. Mais cette disproportion s’expliquerait en partie parce que l’hyperactivité féminine est moins perturbatrice à l’école.
Or les enseignants sont souvent les premiers à s’inquiéter du comportement des enfants hyperactifs et à alerter les parents. Dès lors, les garçons seraient plus facilement repérés.